Vendredi soir, le Bac étant terminé, je suis montée dans le train de
21h en direction de Pau en compagnie de ma grande soeur. J'ai découvert
ce que c'était que de languir d'impatience dans un train qui parfois
s'attarde sur un arrêt pendant 10minutes ><. Bref, passons cet
épisode où j'ai été torturée de stress pendant plus de 9heures, etc
etc... l'horreur, vous l'aurez compris.
6h, je comptais les
minutes avant que le train ne s'arrête sur le quais. C'est comme un
mélange de "Je veux descendre je veux descendre!" et de "Je veux pas
descendre je veux pas descendre!". Le train s'est arrêté, et je suis
descendue en trainant derrière moi mon énorme valise. Je me suis
arrêtée, et j'ai immédiatement aggripé mon portable pour l'appeler,
mais aucune réponse. Un appel, deux appels, trois, quatre... mais
toujours rien. Ma soeur me dit alors "Viens, on va dans le Hall." Je la
suit, et soudain elle s'arrête, et me demande "C'est pas Lui, là-bas?"
Je tourne la tête, et je le vois, debout, tout seul, me cherchant du
regard. Il ne m'avait pas vue. J'ai posé ma valise, et j'ai couru vers
Lui, en criant "Jérémyyyy!" Il s'est retourné, et à peine m'avait-il
aperçue que je lui sautais au cou. Je l'ai serré, serré, tellement
fort. Il faisait de même. J'avais l'impression d'être dans un rêve où
je pouvais ENFIN le serrer contre moi, un rêve bien réaliste.
Sa
mère nous ammène donc tous les 3 dans leur appartement. Ma soeur était
partie prendre une douche, je me retrouvais alors avec Jey, et rien que
Lui. Il me prend dans ses bras. Nos lèvres s'évadent dans le creux de
nos cou, puis les siennes dérivent jusqu'à ma bouche... Le temps du
premier baiser, celui qui m'a particulièrement marquée. Il me regarde,
et me dit qu'il m'aime, qu'il était sûr maintenant que j'étais faite
pour Lui.
Puis nous partons à la Gare chercher le copain de ma Soeur
qui nous rejoint pour la journée. On se retrouve une nouvelle fois rien
que tous les deux; tant mieux. On en profite.
Le temps passe, on
mange au Quick, on fait les magasins, on se ballade dans Pau, on
retourne au Quick se boire un grand IceTea, et enfin le moment tant
attendu de la journée, celui où on se retrouverait vraiment que tous
les deux. Envie de rester dans les bras l'un de l'autre, envie de
rester accrochée à ses lèvres, à son odeur et à ses mains qui souvent
pressent les miennes.
Le week end passe, et on reste tous les
deux, rien que tous les deux dans sa chambre. On parle, on rit, on
s'embrasse, on se câline, on se dit qu'on s'aime.
Dimanche soir,
sa mère bosse de nuit, elle ne sera pas là pour surveiller si on dort
dans des pièces séparées; on en profite. Je m'endors contre Lui, sa
respiration rythmant la mienne. Tout est ordonné, à 7h je me lève et je
vais dans mon lit avant que sa mère ne rentre; ni vu ni connu.
Lundi
arrive, et il doit s'en aller passer son Oral. Il devait être à 13h30,
et finalement, il ne rentrera pas avant 17h... Alors je l'attends dans
sa chambre, en étant sur le PC, sagement. Puis la porte d'entrée
s'ouvre, et le voici qui arrive. A peine eut-il le temps de poser son
casque de scooter sur son lit que je lui saute dans les bras. "C'est
con, mais tu m'as manqué..." Voici ce qu'il m'a dit dans le creux de
l'oreille. On continue de profiter du temps qu'il nous reste et qui
passe peu à peu...
Mardi, on passe notre journée dans la chambre à
regarder des films. Je le sens contre moi, qui me serre un peu plus
contre Lui... On va au cinéma, on s'achète un grand Coca qu'on boit en
Amoureux, avec deux pailles. Il me prend la main, il me chuchote qu'il
m'aime. Le film est nul, mais pourtant, tout est fantastique.
On
rentre, on mange, on parle à table, dîner tranquille. Le dernier. On
sort de table, on file dans Pau en scooter. Il me fait visiter son
Lycée. On a dû escalader un mur pour pouvoir sortir (merci le monsieur
qui a fermé le portail avant qu'on parte), on rit parce que je me suis
étalée sur le mur en essayant de sauter. Puis il me montre son Collège,
on passe vite fait en scooter. Il me raconte quelques anecdotes. Ca me
fait sourire. On rentre chez Lui. On sort le chien dans le parc d'en
face, on prend quelques photos. On rigole une fois de plus, quelle
gonzesse ce mec "Ha je m'aime pas sur celle là" "T'as vu ma tête?!"
"Haa mes cheveux!".
Puis on rentre, et on commence à se regarder un
autre film. Arrivés à même pas au quart du film, on commence à
s'embrasser, puis ça va plus loin que d'habitude... Il me dit qu'il a
envie de moi, qu'il m'aime comme il n'a jamais aimé. Je lui dis que je
ne peux pas, que ma mère me fait confiance, et que je lui avais promis
de ne rien faire avec Lui. Puis on parle de moi, je lui raconte comment
était mon ex avec moi. Il me répond qu'il ne fera jamais ça avec moi,
qu'il me traiterai en princesse, qu'il ne me forcerait jamais à faire
quoi que ce soit... Le sujet dérive vite, on fini par délirer en
parlant d'Indiana Jones. Il est 2h du matin, et il est obligé de
plaquer sa main contre ma bouche pour étouffer mes éclats de rire. A ce
moment précis, j'ai pensé que c'était vraiment un garçon parfait.
Jamais je n'avais été autant moi-même avec un garçon.
Le lendemain
matin, celui de mon départ. Je me lève avec un coup de blues de m'en
aller. Lui aussi. Je suis assise dans le salon, et il entre, me prend
dans ses bras. Je remarque que sa respiration est étrange, comme si il
se retenait de respirer... Je le regarde. Des larmes coulent à flots
sur ses joues... A ce moment précis, il a explosé en sanglots... On est
resté comme deux cons dans ce salon, serré l'un contre l'autre, à se
dire qu'on s'aime et qu'on se reverra.
Plus tard, on monte dans la
voiture, et on s'en va à la Gare. Je composte mon billet, et arrive sur
mon quais. Il est galant, il monte ma valise dans mon train, elle est
tellement grosse que je peine à la mettre en hauteur. On redescend sur
le quais, et on se tiens l'un dans les bras de l'autre. On se dit qu'on
s'aime, mais cette fois ci avec quelque chose en plus... le regret de
quitter l'autre. Le train doit bientôt partir, il me dit de me
dépêcher, et je l'embrasse pour une dernière fois. Je vais m'asseoir,
et je le vois, de l'autre côté du train. Le monsieur qui est assis
devant la fenetre lit un journal immense et m'empeche de voir mon Jey
une dernière fois. Je l'appelle avec le téléphone, et je lui dis que je
l'aime. Je réussi à le voir, je lui demande de me faire un dernier
sourire, ce qu'il fait, mais spontanément. Le train démarre, et je le
vois qui s'éloigne de moi, le coeur sérré et les larmes aux yeux...
"On se reverra en Aout, mon Amour."